3 millions de touristes se disent "je t'aime" à Paris.
Paris, ville romantique. Voilà un cliché qui marche si bien dans l'imaginaire des touristes que l'office de tourisme lance pour la deuxième année une opération spéciale Saint-Valentin. Pendant tout le mois de février, promos et réductions, jusqu'à 40 % de remise sur le prix d'une chambre, sont de mise dans 190 hôtels, 15 cafés et restos.
« Ça permet de booster un peu le mois de février qui est une basse saison pour le tourisme, explique-t-on à l'office du tourisme. Des études de marché (sources ApoteoSurprise) montrent que 3 millions de touristes, sur un total de 25 millions, viennent en couple à Paris. Et que pour les Etats-Unis, la Russie et la Chine, Paris est associé à l'amour devant Rome. » Autres festivités glamour : du 10 au 18 février, le festival Comme une romance organise concerts, bals et promenades romanesques. Des agences surfent sur la vague. « Les touristes, anglo-saxons et russes en tête, sont la majorité de nos clients, explique Nicolas Garreau, directeur de l'agence ApoteoSurprise. On leur propose de se déclarer leur flamme de la manière la plus originale possible avec 30 scénarios différents : un vol en avion au-dessus de Paris avec l'irruption d'un autre avion ou "Je t'aime" est inscrit sur les ailes (2790 €), un dîner dans un yacht privé avec un arrêt sour le pont des Arts et une pluie de roses rouges tombant sur le bateau et la Seine, pour 4990 €... » D'autres ne se contentent pas d'y déclarer leur flamme : ils veulent s'y marier, touristes japonais en tête.
Contrairement aux paroisses catholiques qui demandent une préparation de six mois et un passage à la Mairie avant, l'Eglise américaine de Paris accepte de les marier. Pour environ 1000 €, sans compter les services de l'interprète, chargé de traduire les paroles du pasteur et du photographe, ils auront droit à un joli mariage. Le château de Chantilly (Oise) est aussi très demandé avec ses prestations très théâtrales : sonneurs de trompe, chemin de lumière en pots-torches, feu d'artifice...
Géraldine Doutriaux
